musée du diocèse de lyon

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Rituels lyonnais

1737-1866

 

 

 

 

 

 

Les livres de la Liturgie lyonnaise sont généralement définis ainsi :

-      Missel d’autel (pour la messe)

-      Graduel (chants de messe)

-      Processional (chants de processions)

-      Trois livres de chœur (pour les Offices de Matines, Laudes, Heures, Vêpres, Complies)

o    Psautier

o    Antiphonaire

o    Livre des Leçons

-      Bréviaire (pour les Offices dit en particulier)

 

Mais on peut en distinguer bien d’autres : cérémonial, coutumier, homéliaire, hymnaire, lectionnaire, passionnaire, paroissien… (AMIET, 1979).

 

Ce qu’on nomme « rituel » est un livre dont se servent les prêtres et les fidèles pour les rites les plus courants de la vie ecclésiale. Mais parfois l’ouvrage appelé ainsi contient aussi le Missel d’autel. En fin de compte c’est « un type d'ouvrage liturgique mal connu » (MOLIN, 1960), qui reflète pourtant la vie de prière concrète des paroisses.

 

 

 

 

 

1737-1787

 

 

 

En 1760 Antoine MALVIN de MONTAZET, archevêque de Lyon nommé en 1758, publie un Bréviaire dans l’édition préparée par son prédécesseur le cardinal GUERIN de TENCIN, qui lui-même avait édité en 1758 un Bréviaire abrégé sur la base du Bréviaire et Missel édités en 1737 par son prédécesseur Charles François de CHATEAUNEUF de ROCHEBONNE. Il annonce qu’il veut unifier les missels qui ont cours dans le diocèse et améliorer le Bréviaire.

 

En 1771 il publie le Missale Lugdunensis ecclesiae en prenant modèle sur celui de Paris avec une Lettre au clergé lyonnais (voir éditions de 1825 et 1846).

 

Une controverse commence alors avec le Chapitre primatial. D’autres chapitres d’églises collégiales de Lyon et le clergé diocésain, semble-t-il, ne participent pas à cette querelle. Le Chapitre primatial s’en prend au Bureau diocésain de la Chambre diocésaine de Lyon.

 

La Chambre Diocésaine de Lyon n’est pas, comme dans beaucoup de diocèses, composée de Députés élus, ou nommés pour un temps, et qui sont toujours révocables. Les Chefs des Chapitres de la Ville constituent son Bureau ordinaire ; l’usage a attaché cet honneur à leur Dignité, et il est perpétuel comme elles. Le Doyen de la Cathédrale, l’Obéancier du Chapitre Saint-Just, le Chamarier de l’Eglise Collégiale de Saint-Paul, le Sacristain premier Dignitaire du Chapitre de Saint-Nizier, le Prévôt de la Collégiale noble d’Ainay, sont les membres perpétuels de ce Bureau, que M. l’Archevêque préside.

Voilà le Tribunal auquel est confiée la répartition des Décimes. Telle est la Compagnie qui a l’administration des deniers communs de la Caisse ; c’est-à-dire que le Bureau Diocésain réunit ce qu’il y a de plus distingué et de plus respectable dans le Clergé de la Ville de Lyon.

(1774, Mémoire…, p.29)

 

Les représentants du Chapitre primatial se sont retrouvés en minorité dans les votes internes de la Chambre et du Bureau.

 

Voici la liste des documents publiés entre 1771 et 1779 à propos de cette controverse (source : Catalogue de la bibliothèque lyonnaise de M. Coste)

 

-      1771, Missale Lugdunensis ecclesiae

-      1773, Mémoire pour le Syndic de la Chambre diocésaine : contre MM. les Doyen, Chanoines et Chapitre de l’église, comtes de Lyon, au sujet de la liturgie…

-      1774, Premier Mémoire pour MM. les Doyen, Chanoines et Comtes de Lyon, appelants comme abus, contre Ant. Malvin de Montazet, au sujet de la nouvelle liturgie

-      1774, Observations sur le Mémoire de M. l’archevêque de Lyon, au sujet de la nouvelle liturgie (Me Courtin)

-      1775, Mandatum illustrissimi archiepiscopi et comitis Lugdunensis (Malvin de Montazet), de novo Breviario ad usum suae dioceseos edito

-      1776, Mémoire du Chapitre primatial de Lyon, contenant ses motifs de ne point admettre la nouvelle liturgie ; servant de réponse au Mémoire du Syndic du clergé du diocèse de Lyon

-      1776, Mémoire et Consultation pour le Chapitre de Lyon, au sujet d’un nouveau Bréviaire et autres livres liturgiques, que M. l’archev. De Lyon veut introduire dans son diocèse

-      1776, L’Office de la Semaine Sainte, à l’usage de l’Eglise de Lyon, suivant le nouveau Bréviaire

-      1777, Mémoire et Observations sur la nouvelle liturgie que M. l’archevêque de Lyon veut donner à son diocèse

-      s.d.,   Lettre d’un curé du diocèse de Lyon à un docteur en droit canon, relative au nouveau Bréviaire

-      s.d.,   Motifs de ne point admettre la nouvelle liturgie de M. l’archevêque de Lyon

-      s.d.,  Mémoire à consulter pour les Chapitres des églises collégiales de Saint-Just, Saint-Paul et Saint-Nizier de Lyon (au sujet de la nouvelle liturgie)

-      1777, Arrêt de la Cour du Parlement, qui ordonne qu’un libelle intitulé : Motifs de ne point admettre la nouvelle Liturgie de M. l’archevêque de Lyon, sera lacéré et brûlé

-      1777, Supplique des Chanoines et Chapitres des trois églises collégiales de Saint-Just, Saint-Paul et Saint-Nizier de Lyon, à nosseigneurs du Parlement, au sujet de la nouvelle liturgie

-      1777, Mémoire pour M. l’archevêque et comte de Lyon, intimé et défendeur, contre neuf chanoines de l’église primatiale, comtes de Lyon, appelants comme d’abus des mandements et ordonnances de l’arch. Pour la publication de la nouvelle liturgie du diocèse

-      1779, Ordonnance de Mgr l’archev. Et comte de Lyon (Ant. Malvin de Montazet), qui enjoint de se conformer exactement aux nouveaux livres liturgiques du diocèse, et qui contient plusieurs règlements à observer dans le culte divin (10 septembre)

 

 

 

 

1774

Mémoire Pour le Syndic du Clergé du Diocèse de Lyon, Défendeur ;

Contre les Doyen, Chanoines et Chapitre de l’Eglise, Comtes de Lyon, Demandeurs

 

La controverse entre le Chapitre primatial et le Bureau diocésain porte sur :

-      l’autorité qui peut modifier l’Office du Chapitre primatial,

-      l’autorité qui peut engager des frais d’impression du Rituel lyonnais,

-      l’antériorité de la Liturgie lyonnaise sur les autres rituels.

 

Le Bureau Diocésain pourrait sans doute réduire la contestation à son point précis ; il pourrait en écarter tout ce qui est étranger, ou même prématuré. Mais il est accusé de se prêter par une basse dépendance, à des vues ambitieuses et destructrices. Il voit son Archevêque compromis dans une cause où ce Prélat ne peut se défendre, parce qu’il n’y est point Partie. Le Bureau doit donc à la Religion et au Public de justifier la conduite qu’il a tenue, et de repousser, suivant ses connaissances, les traits odieux lancés contre le Prélat.

(extrait)

 

Le mémoire du Défendeur du Bureau répond point par point à un texte, cité abondamment, du Chapitre de Lyon sur Les Rites, les Cérémonies, la Liturgie ancienne et vénérable de l’Eglise primatiale, en exposant les faits, les procédures et les moyens mis en œuvre à propos des différents sujets de contestation. Il en réfute tous les arguments et de forme et de fond. Il expose en annexe l’histoire de la Liturgie lyonnaise depuis l’époque de Charlemagne.

 

 

 

 

 

1787

Mandement de Mgr l’archevêque, comte de Lyon, Ant. De Malvin de Montazet,

pour la publication d’un nouveau Rituel dans son diocèse

daté du 30 mai

 

 

Il y a longtemps, Nos Chers Coopérateurs, que la disette et l’insuffisance de l’ancien Rituel de ce diocèse vous ont fait sentir, comme à nous, la nécessité d’en avoir un nouveau.

Les anciens rituels n’étaient guère que la collection des cérémonies, des rites et des prières qui accompagnent l’administration des sacrements ; et si on trouvait des réflexions instructives dans quelques-uns, elles étaient si courtes et tellement fondues dans la partie liturgique, qu’elles échappaient à l’attention du lecteur. Ce fut seulement vers la fin du dernier siècle que le zèle éclairé de quelques Prélats de France s’appliqua à rendre ce genre d’ouvrage plus savant et plus utile. D’autres Evêques y ont encore ajouté, dans ces derniers temps, de nouvelles richesses ; et c’est à leur exemple que nous avons travaillé à y réunir tous les points de doctrine et les règles de conduite qui doivent vous guider dans l’exercice de vos fonctions.

Comme eux, nous avons divisé notre Rituel en deux Parties, cette forme nous ayant paru plus propre à fixer les idées et à prévenir toute confusion. La Première est une exposition de la foi et de la discipline de l’Eglise sur les sacrements, sur la manière de les administrer et sur tout ce qui concerne le culte divin.

La Seconde Partie contient les rites, les cérémonies et les formules de prières qui entrent dans l’administration des sacrements : et elles sont de trois sortes. Les unes appartiennent à la substance des sacrements et sont tellement essentielles à leur validité qu’elles n’ont jamais pu varier et qu’elles ont aussi été les mêmes dans tous les lieux et dans tous les siècles. Les autres, quoique moins nécessaires, sont cependant d’une si grande antiquité, elles ont toujours été si uniformément et si universellement observées, que l’Eglise les respecte comme étant de Tradition Apostolique et qu’elle se fait une loi de les garder inviolablement. Les dernières sont celles qui ont une origine moins ancienne et qui sont particulières à quelques Eglises ou à certains pays : elles n’ont sans doute ni la même autorité, ni la même invariabilité que les précédentes, mais elles n’en doivent pas moins être conservées, lorsqu’elles ne renferment rien de contraire à la sainteté et à la majesté de la Religion.

A ces causes, après nous être pleinement instruits des Usages et des Rites de notre diocèse touchant l’administration des sacrements ; après avoir consulté aussi d’habiles théologiens, et notamment plusieurs de nos Coopérateurs que nous avons cru plus versés dans la connaissance de ces matières, nous avons publié le présent Rituel, et nous vous l’adressons pour vous servir de règle dans l’exercice du saint Ministère.

Donné à Lyon en notre Palais Archiépiscopal, le trente Mai mil sept cent quatre-vingt-sept, sous notre seing, le sceau de nos Armes et le contre-seing de notre Secrétaire.

† Ant. Arch. De Lyon.

Par Monseigneur, Bazile, Secrétaire

(extraits)

 

 

 

 

 

1787

Rituel du diocèse de Lyon

 

tome 1

 

Le Mandement du cardinal-Archevêque

Le Catalogue des évêques et archevêques

Les Fêtes

La 1ère partie avec :

-      des instructions générales sur l’administration des sacrements de Baptême, Confirmation et Eucharistie

tome 2

-      des instructions générales sur l’administration des sacrements de Pénitence, Extrême-Onction, Ordre et Mariage

tome 3

 

La 2ème partie avec :

-      Les Rites des sacrements de Baptême, Confirmation, Eucharistie, Pénitence, Extrême-Onction et Mariage

-      Les Bénédictions

-      Les Exorcismes

-      Les Ordres des visites épiscopales, congrégations…

-      Les Formules des différents actes…

-      Le recueil des ordonnances, édits…, des Rois, du Parlement, du Conseil d’Etat…

 

 

 

 

 

 

1787

Extrait du Rituel du diocèse de Lyon. A l’usage des Curés, Vicaires et autres Prêtres employés au Saint Ministère

 

 

Bénédiction de l’eau avant la messe

Formule du Prône

Manière d’administrer le Baptême aux enfants

Manière d’administrer le Baptême à plusieurs enfants à la fois

Manière d’administrer le Viatique aux laïques

Manière d’administrer le Viatique aux prêtres et autres ecclésiastiques

Manière d’administrer l’Extrême-Onction

Manière d’assister les malades et les mourants

Recommandation de l’Ame

Manière d’administrer le Sacrement de Mariage

Bénédiction d’une femme après ses couches

Bénédiction du pain à la Messe de paroisse

Bénédiction commune à toutes sortes de choses

Ordre de distribution des Saintes Huiles

Ordre de la tenue des Congrégations

Pour l’enterrement des adultes

Pour l’enterrement des enfants non adultes

 

 

 

 

 

1812-1837

 

 

Il existe de nombreuses rééditions de Missels, Heures, Offices, Paroissiens, etc., de ce Rituel de 1787 jusqu’à la réforme de 1838. Celles qui sont disponibles sur internet sont répertoriées dans la rubrique « documents ». Les éditions de 1825 et 1846 du Missale Lugdunensis ecclesiae de 1771 comporte la Lettre au Clergé lyonnais de A. de Malvin de Montazet.

 

 

 

 

1838-1866

 

 

 

La querelle liturgique ressurgit lors de la restauration de la liturgie entamée dans le diocèse à la fin de l’épiscopat du cardinal FESCH sous l’administration de Mgr GASTON des PINS.

 

Le Saint-Siège cherche à unifier la liturgie en éliminant des particularités locales comme le rite lyonnais :

Ø  la question est posée de la légitimité d’une liturgie unique.

 

La liturgie lyonnaise est présentée comme une tradition qui remonte aux temps les plus anciens :

Ø  la question est posée de l’antériorité de la liturgie « lyonnaise » sur la liturgie « romaine ».

 

En imposant sa liturgie, Rome semble ignorer l’histoire des Eglises en Gaule :

Ø  la question est posée de la primatie de l’Eglise de Lyon.

 

Les échanges entre « gallicans », « romanistes », « lyonnais »…, sont âpres. Chaque parti en appelle à la rigueur de la science liturgique, mobilisant ressources canoniques et historiques. Les auteurs dialoguent par ouvrages interposés, des pétitions circulent, la presse publie des points de vue, l’archevêque intervient dans le débat public, le Saint-Siège justifie sa position.

 

C’est le Bref du Pape Pie IX daté du 17 mars 1864 qui met fin à ces joutes verbales et écrites en demandant obéissance au clergé et aux fidèles du diocèse de Lyon.

 

 

 

 

 

1838

Le Cérémonial de la sainte Eglise de Lyon, premier siège des Gaules

avec Mandement de Jean Paul GASTON des PINS

daté du 1er janvier 1838

 

 

Cette édition se présente comme le retour à l’antique tradition lyonnaise, interrompue en 1771.

 

Ce ne fut que vers la fin du siècle dernier, à la faveur de l’esprit de nouveauté qui gagnait insensiblement toutes les classes, et qui préludait déjà aux malheurs de notre grande révolution, et malgré les représentations de son illustre Chapitre, qu’on voulut introduire dans l’Eglise de Lyon une nouvelle liturgie. Après une lutte soutenue d’une manière trop inégale devant le Parlement de Pars, elle se vit dans la nécessité de la recevoir.

A ces causes, et après en avoir conféré avec nos Vénérables frères, les Chanoines et le Chapitre de l’Eglise Primatiale, nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit :

1°. Nous approuvons le Cérémonial de la sainte Eglise de Lyon, et voulons qu’à six mois de la date du présent Mandement, il soit observé dans tout le diocèse.

2°. Nous révoquons toute permission, dispense et autorisation accordée jusqu’à ce jour, qui serait en opposition avec le Cérémonial.

(extraits)

 

 

 

 

 

1841

Lettre liturgique à son Eminence…

Joseph BARD, chevalier

 

 

Je viens sur cet objet, Monseigneur, parler à votre Eminence avec toute la soumission d’un fils, tout le respect dû aux supérieurs ecclésiastiques, mais aussi avec toute la liberté d’un chrétien. Et, que l’on ne me demande pas si ma voix laïque a de l’autorité, que l’on ne me conteste pas le droit de m’immiscer dans les choses liturgiques ; moi aussi, je suis de l’Eglise et dans l’Eglise, cette condition suffit pour justifier la lettre que j’ose écrire à votre Eminence. Admirateur obscur, mais ardent, du rituel lyonnais pour lequel j’ai demandé partout sympathies et culte, je vous supplierai humblement, au nom de la majorité des fidèles d’une ville dont je connais l’esprit, ami profondément dévoué de cet exemplaire clergé de Lyon que vous avez reçu avec effusion dans vos bras, je vous supplierai de renoncer à un système de réforme qui ne tendrait à rien moins qu’à faire oublier l’origine apostolique et orientale de la première Eglise des Gaules, et à y semer le germe d’un schisme liturgique.

Il y a, Monseigneur, de grandes améliorations matérielles à opérer dans votre métropole ; reportez sur elles ce besoin d’activité qui vous distingue. Bornez-vous, puisque votre éminence aime la musique, bornez-vous à lui donner accès dans l’église primatiale des Gaules, aux jours où vous officierez pontificalement ; faites présent de l’orgue commandé au sieur Calinet, à la belle église Saint-Nizier, l’un des trésors de votre diocèse – il sera merveilleusement bien placé dans cette basilique ; - faites disparaître de votre temple pontifical, cet ignoble baptistaire, cette chaire plus ignoble encore qui sont de sanglants outrages à l’art historique ; dévoilez l’antique chaire épiscopale byzantine, posée au fond du chœur et masquée par un siège si peu d’accord avec l’aspect néo-grec du vieux sanctuaire ; faite dorer ces deux croix qui couronnent les deux clochers du temple, du côté de l’Orient, dégagez son chevet, en en convertissant le pourtour en jardin pour le palais archiépiscopal ; proposez-vous la noble tâche de ne souffrir à l’église primatiale d’autres restaurations que celles dictées par le bon goût, par l’histoire, et nous applaudirons tous à vos efforts et vos œuvres. – Laissez, de grâce, laissez, Monseigneur, chaque chose à sa véritable place, le plain-chant à Saint-Jean-de-Lyon, les orchestres dans les théâtres et les concerts.

Puissiez-vous, Monseigneur, ne point vous blesser de ce langage, qui, pour arriver jusqu’à vous, franchira difficilement peut-être, cette troupe d’adulateurs et ces nuages d’encens qui ne manquent jamais à un cardinal-archevêque, primat des Gaules ! – C’est la main sur le cœur et sur la conscience, les larmes aux yeux, que j’ai parlé. Dieu m’est témoin de la pureté de mes intentions, dans cette question de liturgie, non de personne.

(extraits)

 

 

 

 

 

1843

Lettre à l’abbé Rony ou Observations raisonnées sur les inconvénients et les erreurs d'un nouveau bréviaire

par un chanoine ancien vicaire général du même diocèse

 

 

Voici un Bréviaire rédigé en dépit des règles, des usages et des rites de notre Eglise : les rédacteurs hasardent des choses nouvelles, insolites, dangereuses, et parfois matériellement fausses.

Prenez garde, Monsieur Rony, de compromettre ici le nom auguste et vénéré de notre Archevêque. Eh bien ! vous le compromettrez très certainement quand vous lui ferez dire ce qui n’est point vrai, ce qui serait même matériellement faux. Vous direz, par exemple, au Clergé : Votre Bréviaire était janséniste ; et cela n’est pas vrai ; vois direz : ce Bréviaire manquait de goût, d’ordre, de critique ou d’autres qualités essentielles dans sa rédaction ; et tout cela n’est point vrai, tout cela est démenti le plus souvent par l’évidence des faits.

(extraits)

 

 

 

 

 

1843

Circulaire de S.E. le Cardinal de Bonald, archevêque de Lyon, adressée au clergé de son diocèse

à l’occasion de la réimpression de Bréviaire

datée du 18 novembre 1843

 

 

Une commission de Chanoines de la Primatiale avait indiqué à Mgr Gaston des Pins, administrateur apostolique du diocèse, en 1833 qu’une réforme du Bréviaire était préférable à une réédition en l’état du Bréviaire de 1775. Le nouvel archevêque, nommé en 1839, crée une nouvelle commission pour étudier cette réforme. Dans cette circulaire il réfute les critiques de l’ancien Vicaire Général du diocèse qui figure dans sa Lettre à l’abbé Rony ou Observations raisonnées sur les inconvénients et les erreurs d'un nouveau bréviaire.

 

Nous venons, nos très chers Coopérateurs, de vous exposer les principales corrections faites au Bréviaire de Mgr de Montazet, et les changements les plus importants que nous avons introduits dans la nouvelle édition. Quoique dans ce moment nos occupations soient très multipliées, nous avons voulu nous-même vous écrire cette Circulaire et ne pas confier à d’autres le soin de vous donner des éclaircissements qui puissent dissiper quelques fâcheuses impressions, et vous rassurer sur le travail de la Commission que, de concert avec notre Chapitre, nous avons chargée de préparer la nouvelle édition du Bréviaire. Vous penserez comme nous, nos chers Coopérateurs, que cet acte de notre Episcopat ne peut pas attirer sur ce diocèse les calamités que nous a fait entrevoir l’auteur des Observations.

Nous ne devons pas au reste vous laisser ignorer, nos très chers Coopérateurs, et vous l’apprendrez avec édification et sans étonnement, que l’auteur des Observations se souvenant des promesses faites par tout prêtre à son Evêque au jour de son ordination, Reverentiam, a cru devoir nous faire des excuses pour ce que sa plume avait écrit de contraire à ces engagements. Il a témoigné le même regret à notre Chapitre Primatial, qui, comprenant sa dignité et ses devoirs, avait exprimé des plaintes que connaît le diocèse. Ainsi la division ne s’introduira pas au sein du Clergé.

Au 1er janvier 1845, toutes les églises paroissiales et autres du diocèse, devront adopter dans les Offices publics les suppléments au Missel et à l’Antiphonaire, que nous avons publiés.

(extraits)

 

 

 

 

 

 

1844

Quelques mots d’explication par l’auteur des Observations raisonnées sur un nouveau bréviaire de Lyon

 

 

… on affiche l’ancien Grand-Vicaire, aux yeux de toute la France, comme un coupable qui a pu violer les promesses sacrées de son ordination, reverentiam ; qui s’est donné des torts par le seul fait de la publication d’un ouvrage sur le changement de Bréviaire, et qui, au total, ne se serait pas toujours montré dans son écrit l’ami sincère de la vérité ou l’écrivain de bonne foi.

Nous le répétons, voulant qu’on le sache bien, il n’y aura jamais de résistance de notre part aux ordres du premier pasteur ; quand il lui plaira d’ordonner la récitation d’un nouveau Bréviaire, il nous trouvera le plus soumis, parce que nous devons à notre caractère de prêtre et à nos antécédents de donner l’exemple de la subordination comme de la révérence.

(extraits)

 

 

 

 

 

1845

Mandement du cardinal De Bonald

daté du 12 octobre 1845

 

 

La dernière édition de l’extrait du Rituel étant épuisée, nos très chers Coopérateurs, nous en donnons une nouvelle qui ne diffère de la précédente que par l’ordre et la multiplicité des matières. A part quelques légers changements nécessités par la différence des temps, et quelques bénédictions qui ne se trouvaient point dans le Rituel, et dont on demandait généralement l’introduction, tout est extrait de la liturgie du diocèse.

La nouvelle circonscription des diocèses par le Concordat avait réuni à celui de Lyon plusieurs paroisses des diocèses voisins ; mais on ne serait plus reçu à invoquer aujourd’hui cette division pour s’autoriser dans des coutumes étrangères à la liturgie de notre Eglise.

Première partie

-      prières avant l’administration des sacrements

-      cérémonies et prières qui précèdent ou accompagnent la messe de paroisse : eau bénite, processions rurales le dimanche, prône

-      administration des sacrements : baptême, pénitence, mariage, saint-viatique, extrême-onction

-      sépultures : adultes, prêtres, enfants

-      bénédictions : épiscopales, sacerdotales, du saint-sacrement, avec l’ostensoir ou le saint-ciboire, pour les cas extraordinaires, pour le premier vendredi du mois, bénédictions sacerdotales et épiscopales les plus usitées

-      prières pour les temps d’orages

Deuxième partie

-      cérémonies et prières dans les processions des Rogations : psaumes de la Pénitence, Litanies des saints, versets et oraisons pour les différentes stations

-      ordre pour la visite de Monseigneur l’Archevêque, ou de son grand Vicaire, cérémonies et prières pour le sacrement de Confirmation

-      ordre pour la distribution des saintes huiles

-      ordre pour la tenue des conférences ecclésiastiques

-      cérémonies et prières pour l’installation d’un curé, et formule d’acte de prise de possession

-      formules de suppliques au S. Pontife et à Monseigneur l’Archevêque, formules d’actes de Baptême, Mariage, sépulture, de publication de bans et de remise, billet de confession, etc.

(extrait)

 

 

 

 

 

1845

Heures à l’usage du diocèse de Lyon contenant l’office des dimanches et des fêtes

édition augmentée

 

 

Cette édition des Heures de Lyon, outre les augmentations importantes que nous avons mises précédemment, en contient de nouvelles que nous avons soumises à l’approbation des Supérieurs ; nous prions les Fidèles de remarquer principalement : les Actes avant et après la Communion, tirés du catéchisme ; les Vêpres et Complies du Dimanche, en français ; les Prières de la procession de l’Ascension ; les Vêpres du sacré Cœur ; la prière Languentibus, pour la Commémoraison des morts, ; les Antiennes du Magnificat et les Oraisons des I. et II. Vêpres, au Commun des saints, pour servir de mémoire toute l’année ; une Messe votive de la sainte Vierge ; les Litanies des saints en français, celles du St-Enfant Jésus, et beaucoup d’autres Prières.

(extrait)

 

 

Cette édition sera reprise plusieurs fois dans les années suivantes. Celles qui sont disponibles sur internet sont répertoriées dans la rubrique « documents ».

 

 

 

 

 

 

1859

Recherches sur l'abolition de la liturgie antique dans l'église de Lyon

M. De CONNY

 

 

L’auteur, chanoine du diocèse de Moulins, démontre que la liturgie lyonnaise est en fait la liturgie romaine adoptée au temps de Charlemagne et du Pape Etienne, pour remplacer la liturgie gallicane, et conservée depuis lors presque intacte, de sorte que la liturgie lyonnaise est plus romaine que la liturgie romaine. L’argumentation sert à démontrer que l’adoption de la liturgie romaine par l’Eglise de Lyon serait dans la logique de son attitude passée.

 

Premier siège des Gaules par la primatie, elle a cru qu’il lui appartenait de précéder toutes les autres de ce grand pays dans la docilité aux intentions des successeurs de Pierre. Voilà pourquoi non seulement elle a quitté pour une plus grand union avec le siège apostolique les rites dont elles s’était servie dans les premiers siècles, quand le Pape Etienne III en témoigna le désir, ainsi que nous l’avons invinciblement démontré, mais elle a conservé avec une fidélité qui a surpassé celle de toutes les autres Eglises, le dépôt des livres Romains.

 

 

 

 

 

1859

Défense de la liturgie de Lyon. Réponse à M. de Conny

Abbé C.

 

 

Un prêtre étranger au diocèse de Lyon, animé d’un zèle irréfléchi, essaie de troubler l’harmonie et la paix qui règnent parmi nous.

Dans les temps malheureux où nous vivons, ce n’est pas la liturgie romaine qu’il importe de faire adopter ; c’est l’attachement, le dévouement au Saint-Siège, qu’il faut obtenir ou exciter. Or croyez-vous atteindre ce but, dans un diocèse qui a sa liturgie propre, en forçant le clergé à y renoncer malgré lui ?

 

 

 

 

 

1859

Remarques sur une prétendue défense de la Liturgie de Lyon

M. De CONNY

 

L’auteur réplique point par point aux critiques formulées par l’abbé C. (1859) à l’égard de sa démonstration historique.

 

 

 

 

 

1860

De la Question liturgique par rapport à la sainte Eglise de Lyon

Joseph BARD, chevalier

 

L’auteur reprend son ouvrage Simple exposé et défense de la Liturgie lyonnaise paru en 1855 en ajoutant la critique de celui de M. De Conny (1859).

 

 

 

 

 

1863

Commentaire sur la lettre des curés de Lyon au Chapitre Saint-Jean

Maurice De BONALD

 

L’auteur, un fidèle laïc, reproche aux curés de Lyon de s’opposer à une décision de l’Archevêque et du Pape et reproduit un certain nombre de lettres.

 

 

 

 

 

1863

Supplique du clergé au Saint-Père

datée du 20 octobre, signée de 1420 prêtres sur les 1463 que compte le diocèse (DUFIEUX, 2004)

 

 

 

 

1864

Réponse du Pape Pie IX à une délégation du clergé du diocèse

le 6 février

 

 

 

 

 

1864

Liturgie lyonnaise

Résumé analytique des débats suivi du texte de la Supplique du clergé au Saint-Père

Joseph Antoine VINCENT

 

 

Le zèle des Lyonnais doit se tremper à chaque instant dans l’espoir que ce suprême effort du parti romaniste contre les libertés de l’Eglise gallicane viendra échouer devant l’énergique répulsion de tout le diocèse à courber la tête sous une domination arbitraire et détestée.

 

 

 

 

 

1864

Les vrais principes sur la question liturgique

C. RUBY, M. De BONALD

 

 

Les auteurs, deux fidèles laïcs, ne veulent pas revenir sur les querelles liturgiques : Puisque Rome a parlé, la cause est finie. Ils entendent rappeler les grands principes de l’action liturgique catholique et retracer l’histoire de la liturgie lyonnaise jusqu’au Bref du Pape Pie IX daté du 17 mars 1864.

 

Que reste-t-il donc à faire? Pour tout Catholique, et surtout pour un prêtre, la voie est tracée : Se soumettre pleinement corde et animo, c’est-à-dire accepter dans son intelligence le jugement du Vicaire de notre Seigneur, obéir de cœur aux ordres qu’il nous a tracés, lui donner les témoignages les plus certains de notre vénération, de notre respect, de notre reconnaissance et de notre amour, tel est notre devoir ; et aucun de nous, espérons-le, n’hésitera à l’accomplir.

 

 

 

 

1864

Défense de la liturgie de Lyon

MM. ***

 

Sous l’anonymat se cachent trois curés de Lyon (Jean Boué, Jean Antoine Bissardon et Joseph Antoine Vincent). Cet ouvrage sera mis à l’Index le 30 avril 1864.

 

On peut juger de la douleur profonde que ressentirait l'église de Lyon de la perte de sa liturgie par le sentiment d'amertume qui s'est emparé de toutes les âmes à la première crainte fondée de la substitution d'une autre liturgie à celle de Lyon ; ce n'était pas une tristesse ; c'était une désolation ! Depuis un an que la crainte dure, la désolation se propage et s'aggrave ; ce sont les gémissements de Rachel qui pleure et qui ne veut pas recevoir de consolation (Saint Math. III).

Lorsque tout à coup, sans ordre du Souverain Pontife, sans décision connue de Mgr le cardinal-archevêque de Lyon, on vit une commission chercher à se former pour composer un propre, comme font les diocèses qui adoptent le romain, lorsqu'on sut que quelques directeurs du séminaire diocésain commençaient à donner le bréviaire romain aux lévites lyonnais, qu'ils le prenaient eux-mêmes, on crut à un mot d'ordre donné, et parti, on ne savait d'où, pour opérer le plus promptement possible la substitution de la liturgie romaine à celle de Lyon, sans bruit, sans agitation, sensim ac sine sensu, comme on ne craignait pas de le dire.

Aussitôt un cri s'éleva de tous les coins du diocèse ; le chapitre primatial, à la majorité de huit voix contre deux, fit acte d'opposition canonique à toute mutation dans la liturgie lyonnaise. Les curés de Lyon réunis en conférence sous la présidence de droit de Mgr l'archevêque et sous celle de fait de son délégué ordinaire, s'adressèrent à Mgr l'archevêque pour lui exposer ce qui se passait et le supplier humblement de s'opposer à des actes si insolites, si étranges et si propres à jeter le trouble et la confusion dans le diocèse. Les curés de Lyon firent entendre les premières supplications comme étant les plus rapprochés de Mgr l'archevêque ; les curés des autres parties du diocèse et tous les prêtres exprimèrent la même pensée, manifestèrent la même douleur, se les communiquant les uns aux autres de vive voix et par lettres.

Ainsi, du côté de la conservation de la liturgie de Lyon, environ quinze cents prêtres indigènes et la masse des fidèles ; du côté de son abandon, deux prêtres bien connus et quelques autres qui se tiennent plus à l'écart, presque tous étrangers au diocèse.

La crainte d'une substitution complète de la liturgie romaine n'était pas imaginaire. La lettre du président de la Congrégation des rites du 3 janvier 1863 l'atteste : « Il faut, dit-il, que dans le plus bref délai possible la liturgie romaine, dans toute son intégrité, soit établie et pour toujours consolidée dans le diocèse de Lyon ».

 

 

 

 

 

1864

La question liturgique à Lyon

Dominique BOUIX

 

 

 

 

 

1864

La liturgie de la Sainte Eglise de Lyon d'après les monuments

J. ROUX

 

 

 

 

 

1864

Bref de Sa Sainteté le Pape Pie IX, ordonnant l’Etablissement de la Liturgie Romaine dans le diocèse de Lyon

daté du 17 mars

 

Monsieur le Curé. Sa Sainteté vient de m'envoyer un Bref avec ordre de le porter à votre connaissance, sans aucun délai. Par cet acte de la Volonté Pontificale, le Pape a mis fin à des discussions qui se sont trop prolongées ; mais il y a mis fin avec des ménagements que Sa Bonté lui a inspirés. Il ne nous reste plus qu'à obéir et à oublier des dissentiments qui ne se reproduiront jamais, j'espère, au milieu de nous. Agréez, Monsieur le Curé, l'assurance de mon inviolable attachement.

(L.-J.-M. Cardinal de BONALD, Archevêque de Lyon)

Etenim volumus, prœcipimus et mandamus, ut, veluti fuit constitutum in Lugdunensem Diœcesim Romanum Missale et Breviarium sensim inducatur, ut scilicet ii omnes, qui in posterum sacro Subdiaconatus Ordine rite fuerint initiati, teneantur et canonicas horas recitare juxta Romanum Breviarium, et illa Sanctorum officia a Te confecta, et a Nostra Sacrorum Rituum Cougregatione approbata, et Romanum etiam Missale adoptare. Concedimus autem et indulgemus, ut antiqua Lugdunensis Ecclesiae Liturgia ab omnibus memoratis novitatibus emendata ad modum et formam qus e ab eadem Nostra Sacrorum Rituum Congregatione fuit sancita, futuris, quoque temporibus licite ac libere possit servari…

(Pontificatus Nostri Anno Decimo Octavo, PIVS PP. IX)

 

 

 

 

 

 

1865

Douze paroles de sa Sainteté le Pape Pie IX

Pour rétablir dans le Diocèse de Lyon l’observation de la règle du Pape Saint Pie V en matière liturgique

 

 

Lettre de Sa Sainteté le Pape Pie IX à S.E. le Cardinal de Bonald, 1854

Paroles de Sa Sainteté le Pape Pie IX aux Prêtres de Lyon venus à Rome pour assister à la Canonisation des Martyrs Japonais, juin 1862

Lettre de S.E. le Cardinal Patrizzi à S.E. le Cardinal de Bonald, 23 janvier 1863

Lettre de S.E. le Cardinal Patrizzi à M. l’Abbé Bridet, 12 mars 1863

Paroles de Sa Sainteté le Pape Pie IX à Son Excellence l’Ambassadeur de France à Rome, janvier 1864

Lettre de S.E. le Cardinal de Bonald au Clergé de son diocèse, 4 février 1864

Décret de la Congrégation des Rites qui approuve le Propre des Saints à l’usage du diocèse de Lyon, 3 mars 1864

Bref de Sa Sainteté le Pape Pie IX, ordonnant l’Etablissement de la Liturgie Romaine dans le diocèse de Lyon, 17 mars 1864

Bref de Sa Sainteté le Pape Pie IX à Monseigneur Mabile, 4 avril 1864

Décret de la Congrégation de l’Index qui condamne plusieurs écrits contre la Liturgie Romaine, 25 avril 1864

Paroles de Sa Sainteté le Pape Pie IX aux Prêtre de Lyon venus à Rome pour assister aux fêtes de la Béatification du vénérable Canisius,  septembre 1864

Bref de Sa Sainteté le Pape Pie IX aux Curés de Lyon, 18 janvier 1865

 

 

 

 

 

1865

Bibliographie de la question liturgique

Revue du Lyonnais, t.30, pp.260-276

 

 

 

 

 

1866

Missale Romano-Lugdunense,

sive missale Romanum in quo ritus Lugdunenses ultimi tridui ante Pascha, ordinis missae et vigiliae Pentecostes auctoritate Sanctae Sedis Apostolicae iisdem ritibus romanis proprio loco substituuntur.

Avec l’approbation du Cardinal De BONALD

 

 

Cette édition fera autorité jusqu’à la réforme liturgique initiée par le Concile Vatican II. Elle est composée du Rite romain et de ce qui est autorisé dans le Rite lyonnais pour la Messe, le Propre des Saints, le Calendrier des Fêtes mobiles, les Offices de la Semaine Sainte, les Préfaces, les Bénédictions pontificales… Elle est imprimée chez un typographe parisien pour le Rite Romain, qui se charge  d’encarter les pages imprimées à Lyon pour le Rite lyonnais ; cette édition reçoit l’autorisation du Cardinal De Bonald.

 

LICENTIA ET APPROBATIO EPISCOPALIS

 

Dilectis nobis ADRIANO LE CLERE et SOCIIS, Lutetiae Parisiorum typographis, curam commisimus Missas, Prosas & ritus Missae proprios, pro nostra Archidioecesi a Sancta Sede apostolica benigne concessos, edendi, ea paginarum adhibita distributione ut proprio loco, in Missalibus romanis a se editis & cum approbatione debita evulgatis, ritus Lugdunenses ultimi tridui majoris hebdomadae, Ordinaris Missae et Vigiliae Pentecostes iisdem ritibus Romanis substitui possint. Cum autem opus, pro Missali ad formam in-folio jam perfectum, recognoverimus, illud approbandum judicavimus sicut & per praesentes approbamus & evulgandi licentiam facimus.

 

Datum Lugduni, in Palatio nostro Archiepiscopali, die nonâ Aprilis, in Festo Annunciationis B.M.V., anno Domini millesimo octingentesimo sexagesimo sexto.

 

† L.J.M. Card. de BONALD

Archiepiscopus Lugdunensis.

 

 

 

 

 

DOCUMENTS

 

 

 

-      MOLIN, Jean-Baptiste, 1960, Un type d'ouvrage liturgique mal connu : le Rituel. Son intérêt et ses caractéristiques bibliographiques, Bulletin d'informations de l'A.B.F., 31, pp.9-18.

 

-      AMIET Robert, 1979, Inventaire général des livres liturgiques du diocèse de Lyon

 

-      AMIET Robert, 1998, Les Manuscrits liturgiques du diocèse de Lyon, description et analyse

recension par BURGET R., 2002, Bibliothèque de l’Ecole des Chartes, 160/2, pp.714-715

 

-      DUFIEUX Philippe, 2004, Le Mythe de la primatie des Gaules : Pierre Bossan (1814-1888) et l’architecture en Lyonnais au XIXe siècle, pp.127sq

 

-      GUERANGER Prosper, 1878, Institutions liturgiques, tome II, ch. X, XV ; tome II, ch. XIX, XXIII, XXIV ; tome III, ch. V, VII ; tome IV, § III

 

-      voir  les notices sur le rite lyonnais, GUERIN de TENCIN, de MALVIN de MONTAZET, FESCH, De BONALD, la Restauration (1914-1839)

 

-      voir les notices sur les Heures, Paroissiens, Recueils de cantiques du diocèse de Lyon…

 

-      voir notices sur Antoine PEYRON, BOUE, BISSARDON, VINCENT

 

g.decourt